Fin 2020 et début 2021, les matériaux de construction ont connu une flambée des prix. L’acier a été le tout premier matériau à connaître cette hausse. Cela a retardé de nombreux chantiers et mis en danger de nombreux projets de construction. Deux choix s’offrent désormais aux entreprises de BTP. S’adapter à cette flambée des prix ou opter pour des matériaux alternatifs. C’est le sujet dont nous traitons dans cet article.
Des fibres de carbone (carbonbéton) : l’alternative la plus crédible
Il s’agit d’un béton armé dans lequel, les fibres de carbone remplacent l’armature d’acier. Ces armatures en fibres de carbone extrêmement solides sont produites à partir d’un procédé textile. Ce procédé combine jusqu’à cinquante mille fibres de carbone pour former un fil, puis les fils sont à leur tour, transformés dans une machine textile. Le produit final est pourvu d’un revêtement de stabilisation. Il est plus léger que l’acier, mais offre plus de résistance à la charge.
De plus, les fibres de carbone ne souffrent pas de corrosion. L’ensemble de ces avantages permettent de réduire de manière significative, l’épaisseur des parois. Grâce à la flexibilité de ces fibres, l’architecte peut se permettre des innovations en mélangeant à volonté les lignes courbes et droites.
En 2016, 160 millions de tonnes d’acier étaient destinées à être incorporées dans du béton armé dans le monde. Avec la diffusion de ce nouveau type de béton, on pourrait déjà réduire de moitié cette quantité, et ce d’autant plus que la production de l’acier est fortement émettrice de CO2.
Revenir aux structures en bois
Le bois est un matériel léger et facile à travailler, qui s’adapte à tous les types de besoin. Il a un rendement structurel très élevé et une résistance à la compression comparable avec celui du béton. De plus, c’est un matériau durable qui n’occasionne pas de ponts thermiques.
Le bois peut s’utiliser sous forme de charpentes de bois en 2×6 ou 2×4, de poteaux, de poutres et de lamellés-croisés. Habituellement, il est utilisé dans le secteur résidentiel (habitats familiaux et petits bâtiments) mais rien n’empêche de s’en servir pour des projets de plus grandes envergures. En témoigne le projet londonien Oakwood tower qui permettra de construire un gratte-ciel tout en bois de 80 étages et de 300 mètres de hauteur.
Solutions pour se réadapter à la hausse des prix de l’acier
Cette section est beaucoup plus réservée aux dirigeants d’entreprises. Elle relate quelques mesures qu’ils peuvent mettre en place afin de rester fonctionnel et profitable. La première de ces solutions, c’est de revoir ses prix de vente. Si vous souhaitez limiter la baisse des marges bénéficiaires, il est essentiel de répercuter une partie de la hausse du prix de l’acier sur le prix de vos produits et services.
Vous pouvez en outre revoir la gestion de vos stocks d’aciers, si votre entreprise utilise beaucoup ce métal. Cela vous permet éventuellement de réduire les impacts d’une future flambée des prix.
Si vous aviez déjà des contrats en cours d’exécution avant cette hausse, essayez de les renégocier. Cela suppose en amont que vous avez intégré des clauses de révision des prix et des délais de livraison. Faites comprendre à vos clients qu’il s’agit d’un cas de force majeure. S’ils demeurent inflexibles, vous aurez le choix entre résilier le contrat ou rogner sur vos marges. D’après l’article 1351 du droit des contrats, l’impossibilité d’exécuter une prestation libère le débiteur lorsqu’elle procède d’un cas de force majeure.
Poster un commentaire